Bilbao,
une ville de 350 000 habitants possède une histoire symptomatique.
Au début
du 20è siècle, elle était peu ou prou la ville la plus riche d’Espagne. Après
la guerre civile puis la crise industrielle de 1980, polluée et décriée, elle
est devenue une cité ou les friches industrielles et portuaires n’ont cessé de
s’étendre jusqu’à atteindre une ampleur démesurée : un renouveau urbain
s’imposait. 
Le
choix du ‘starchitecte’ Franck Géhry n’était pas anodin. Son architecture
extravagante et particulière a séduit les décideurs. Avec son aspect futuriste,
ses lignes courbes, ses feuilles de titane, le musée Gugenheim de Bilbao attire
désormais les artistes et les visiteurs du monde entier. De ce fait, le nom de
Géhry est désormais associé à jamais à Bilbao tandis que l’investissement
culturel initial s’est révélé être un placement extrêmement bénéfique, l’impact
de l’œuvre ayant très vite dépassé les frontières du pays. En quelques années,
l’ancienne cité des chantiers navals est devenue une destination touristique de
premier plan. En 2004, Bilbao s’est vu décerner le Prix Européen du meilleur
projet urbain du monde ainsi le Prix Européen de Planification Urbaine et
Régionale. Aujourd’hui Bilbao attire plus de 90000 visiteurs par an : elle
passe ainsi de cité noire à une cité nouvelle ou dynamisme et culture vont de
pair. Le signal Gugenheim semble avoir balayé et pourtant réuni, le nouveau
comme l’ancien.
Quelques
villes européennes de taille moyenne ont su s’approprier l’exemple basque pour
offrir un nouvel élan à leur urbanisme. Nous avons par exemple Citrons Graz en
Autriche devenue capitale européenne de la culture en 2003 et qui sut profiter
de l’occasion pour construire le Kunthaus, un musée d’art contemporain. Nous
avons également le Centre Pompidou de Metz, musée d’art en France qui s’en est
inspiré.
On
peut terminer en disant que l’illustre Musée Gugenheim de Franck Gérhy à
Bilbao en Espagne incarne une nouvelle manière de promouvoir la ville.

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